Textes
Anvers
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Anvers, je fus le plus infidèle de tes fils.
Il m' a fallu mes premières échappées - combien courtes et combien calmes - sur de vrais chemins de fer pour trouver quelque agrément à ton visage trop connu.
Puis, ce sont des étrangers, avec leurs yeux neufs, qui m' ont aidé à te redécouvrir.
Et puis, il y a la vie et la sagesse, la vie qui donne à chaque âge de nouvelles sources de tendresse et d' émotion. Mon esprit n' habite plus les palais de quelque Schéhérazade et je me sens le frère du docker qui marche, ployé sous un sac ; mouvante statue, évoquant dans sa simplicité toute la noblesse et toute la servitude du travail.
Anvers, tu es la ville de mon destin.
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extrait de Synthèse d 'Anvers