sa ANSELME Pierre - Maison de la poésie et de la langue française de Namur

ANSELME Pierre

Portrait de ANSELME Pierre

Œuvres disponibles à la consultation

Biographie

Pierre Anselme est né en 1937 à Bouillon. Il a grandi dans le Brabant wallon, mais retourne souvent en Ardennes où les paysages le marquent profondément. À 14 ans, sa mère décède et il s’installe à Namur. Il est régent en langues modernes. Il se marie avec Solange Fourneau en 1962. Il écrit en anglais, en allemand, en néérlandais et en français. Il s’intéresse à l’art extrême-oriental. Il fut Lauréat du Grand Prix international de poésie de Trieste en 1986. Il est président du club namurois d’Espéranto, langue universelle qu’il défend.
Pierre Anselme écrit également sous le pseudonyme de  K. Terving.
Pierre Anselme est décédé le 11 février 2022.

Bibliographie

  • Du côté de Vresse, La Dryade, Virton, 1972.
  • Microhaos, Éd. Saint Germain des Prés, Paris, 1974.
  • Jedermann Drüben, Lerkusen, Allemagne, 1976.
  • Carmina Belgica, Éd. Saint Germain des Prés, Paris, 1978.
  • Dietsche Waaier Van Waelsche Dichter, Gant, 1979.
  • Namur, Chez l’auteur.
  • Nostalgie, Chez l’auteur.
  • Hymne à Vénus, Chez l’auteur.
  • Du Sornud à l’Orident.
  • Les chansons de Bilitis.
  • De zeer schone uren van juff. Simforosa.
  • Les larmes d’Iphigénie.
  • Asalia.
  • Kathari.
  • Le mystère du souterrain.
  • La vieille ferme.
  • La malette noire.
  • Dark is the night.
  • Till Eulenspiegel, La Dryade, Virton, 1982.
  • Carmina Tervinga, Société des écrivains, 2011.

Textes

La conscience

J’étais avec ceux-là, dans la foule anonyme,
qui te voulait du mal et se moquait de toi,
lorsque, par les chemins, tu trimbalais ta croix,
meurtrissant ton dos nu du poids de tout nos crimes.

Ce lâche renégat qui te suivait partout,
ce Judas retranché dans son hypocrisie
et cet autre salaud qui te donnait des coups,
c’était moi, toujours moi, avec ma fourberie !

J’étais à Amsterdam, quand d’infâme gardiens,
arrachant  Anne Franck au seuil de l’espérence,
la livraient sans vergogne à mes frères prussiens.

J’étais ce bourreau-là qui torturait les tiens,
à Dachau, où leurs corps étaient jetés aux chiens,
déchirés par ma haine…ou mon indifférence !

Révolte

Je sacre à tout les vents, je maudis, je blasphème :
le carnaval des cieux me remplit de dégoût,
je ne crais plus ni Dieu, ni son divin courroux
et je ne porte plus le cendre des carêmes.

Confesseurs, capucins, Zélateurs et dévots,
ces rêveurs d’absolu, le diable les emporte !
J’ai chassé de mon seuil le troupeau des bigots,
je ne veux plus les voir, je leur ferme la porte.

J’étais un enfant sage, et mes regards timides
scrutaient, sans se lasser, l’immensité de vide,
cherchant un créateur au sein de l’infini.

Je me suis révolté contre l’être suprême,
je veux dorénavant me gouverner moi-même.
L’oeil qui traquait Caïn ne trouble plus mes nuits…

Extrait de Carmina Tervinga