Auteur (poésie, nouvelles, chroniques) bruxellois.
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Auteur (poésie, nouvelles, chroniques) bruxellois.
Critiques/Chroniques littéraires de ses recueils publiés:
– Méandres dominants’> lire est un plaisir
– Ce qui fu{i}t ‘> lire est un plaisir
– Shaïne Pontet : Les coups de coeur de C d’EGO
– Télévision: Invité: Livre de bord
– Court metrage: Poète maudit: Vis-à-vis: court métrage de Fred De Loof
– Radio: Invité: Emission spéciale poésie sur Radio Panik
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Nue de sueur
Je me noie en délice dans les jungles humides
d’un torrent tamisé
tu m’es mer, salvatrice, une étendue languide
qu’absorbent mes pensées
En présence, en absence, invincible, j’exulte
lorsque te recouvrent ces limpides ondées
averses lentes que ta gravité sculpte
exsudation charnelle en expansion moirée
sur l’écorce asséchée d’un fantasme attisé
Naïade en suspension dans les draps nuageux
toutes les nuances, chaque sens, impérieux
de tes éclairs salés,
de tes perles sacrées,
s’inventent scintillement et s’invitent pléthore
se disputent l’honneur d’un reflet sur ton corps
Nées du creuset ventral imprégné de moiteur
l’obsession accolée aux charnelles luisances
la crue de possession débordant de torpeur
se déversent en coulées frémissant d’urgence
Illusion d’éternité, d’inextinguibles pluies,
mes ors de plaisir sont larmes d’épidermie!
A ce festin des éphémères luxuriants
la danse des nages immerge infiniment
les enveloppes soudées sous une partition
constellée de dômes clairs rendus à la fusion
Que se dissolve ensuite une nacre épuisée,
et que s’élève en évaporations mêlées
la nue sublimation de nos corps sous la transe
habillés de sueur suspendue au silence…
N’être à l’autre
A-t-on jamais été soi dans les bras d’un autre
partageant la sueur, le mystère, le plaisir
ou est-ce un simulacre dans lequel on se vautre
une détresse maquillée pour ne pas se haïr?
Lorsque la peur de l’absolu devient insoutenable
lorsque écoeuré des scrutations cherchant le fou
que l’abattement étreint méthodique l’indésirable,
l’hédoniste peureux s’abandonnant au dégoût.
Alors plonger dans l’amour comme ultime recours
s’oublier dans la folie, la démence, la furie.
Alors se jeter sur l’autre comme un au secours
occulter qui l’on est et ce que l’on envie
pour donner, déverser, étancher en détours
transformé, déformé, cachant le moi ennemi.
Tandis que râles s’écoulent et que tremble le sang
Vais-je trouver refuge en un tel abandon,
courage d’inciser la membrane d’illusions
et naître vrai à l’autre en un vincible élan?
N’être plus ailleurs que là, les corps entremêlés
comme une proie facile, transparence écarlate
capable de m’offrir au jugement éclairé
par l’émergence de mes ombres les plus ingrates.
Il me reste le choix d’encore dissimuler
avec facilité de mentir, alternant
entre ce que l’on montre et ce qui est nié
gardant farouchement ce graal abrutissant
pour ne donner de moi qu’un relief polissé
une armure imparfaite aux reflets rassurants.
Mais se donne-t-on alors à l’être désiré?
Partage-t-on le vrai unis dans la torpeur
alors que séparés par deux autres damnés
consumés par nos feux et éteints par nos peurs ….?