Qu'ils soient ailés les mots
Tu m'as donné cette douceur des ailes,
Cet oiseau guéri sur ma main,
Ce bec nerveux qui piicore ma plume,
Ce frêle et familier miracle d'un joli merci babillé;
Cette confiance butineuse sur ma lèvre.
Ce froufrou du matin, si vi dans mes cheveux;
Et l'abandon du crépuscule,
Et cette plainte :
Une prière à peine balbutiée au seuil de la cage non close.
O la fragilité de ce souffle oppressé du soir !
Ce rien charmant pelotonné dans son duvet.
Son innocent repos surpris au clair de lune :
Le sommeil absolu dans Ton sein.
Car tu le sais, Seigneur, pon coeur a besoin de ces secrets d'ange.
Ai-je donc mérité de Toi ?
Jamais ne fut plus pur le don.
Tu m'acccordes, O Maître, d'avoir sauvé cette parcelle de Ta vie.
Ecoute cette joie modulée à cris d'or sous le soleil.
Qu'ils soient ailés aussi les mots dont je Te remecie .
Extrait de Le cri neuf et le don