CHAMBRES AVEC VUES | Parcours d’artistes // Collectif Aspëkt + Lory Di Donato

Maison de la Poésie | rue Fumal 28, 5000 Namur

CHAMBRES AVEC VUES | Parcours d’artistes // Collectif Aspëkt + Lory Di Donato

Cette année et pour la première fois, la Maison de la Poésie rejoindra l’aventure du parcours d’artistes de la Ville de Namur, Chambres avec vues ! Après une série de travaux de rafraichissement, nous sommes heureux de confier nos murs aux artistes du collectif Aspëkt d’une part, et notre jardin à la scénographe Lory Di Donato, d’autre part.


LES ARTISTES ET LEURS PROPOSITIONS

CÔTÉ BAR ET FOYER : EXPOSITION DU COLLECTIF ASPËKT

Mi-collectif, mi-plateforme, Aspëkt est dédié aux langages photographiques, plastiques et audiovisuels. Aspëkt questionne leurs pratiques, formes et diffusions autour d’une série d’événements et de projets : expositions, projections, collages urbains, workshops, rencontres, publications. Au sein d’Aspëkt, chacun∙e travaille en toute indépendance sur son propre medium dans ce qu’il a comme capacité à porter des récits réels ou imaginaires, poétiques ou politiques. La mécanique de l’assemblage des travaux de chacun∙e vient ensuite dire le monde de manière collective.

En ce début d’année 2024, le collectif namurois est donc entré en résidence de recherche et de création artistique à la Maison de la Poésie – et plus particulièrement au cœur de son centre de documentation – pour aller à la rencontre de la mémoire et du vivant. Il s’agit de plonger dans le ventre de plus de 40.000 ouvrages littéraires et documents poétiques uniques que la Maison de la Poésie met à la disposition du public. Une mine d’or pour qui aime s’émouvoir de textes mais aussi de couvertures de livres illustrées par de la photographie, de la peinture, du dessin ou encore de la typographie. L’intention d’Aspëkt est donc de se réapproprier toutes ces esthétiques pour en créer une nouvelle. Scanner, zoomer, imprimer, photocopier, assembler et enfin accrocher le résultat dans le foyer et le bar récemment repeints. Vous serez ainsi invité·es à découvrir le résultat de cette résidence lors du parcours d’artistes Chambres avec Vues.

→ POUR ALLER PLUS LOIN : https://aspektnamur.net/

Image : Texte, extrait (à gauche) : Jean-Claude Martin, “Mini 1”, 1973 | Texte, extrait (à droite) : Bernard Heidsieck, “La Semaine”, 1971 | Photo et assemblage : Jean-François Flamey / Aspëkt, 2023.


CÔTÉ JARDIN : INSTALLATION DE LA SCÉNOGRAPHE LORY DI DONATO

“Des objets dans les arbres” (Silence) — Des images qui semblaient improbables sont devenues réelles. Il n’y a pas de magie, juste des dérèglements, des déséquilibres. Septembre 2022, souvenir dans la Vallée de l’Ourthe, presqu’un an après les inondations. Des objets dans les arbres. Silence… Cette installation reconstruit ce souvenir, l’intention n’est pas de faire revivre un traumatisme mais de questionner ce nouveau quotidien, cet environnement insécure pour tenter de redéfinir notre paysage. Car une habitude rassure. Pourrons-nous nous familiariser avec cette nouvelle réalité ou restera-t-elle du domaine de l’inacceptable, du fantastique, d’une réalité onirique ?

Photo : (c)Lory Di Donato.

→ POUR ALLER PLUS LOIN : Découvrez un slam écrit par l’artiste à propos de sa démarche

Les photos je les ai effacées, les souvenirs sont restés. Ici, il y avait des objets de la vie quotidienne. Je me souviens d’un drapeau italien attrapé par un arbre, des chaussures, des jouets, des couvertures, une passoire. Tout cela avait été emporté par l’eau et capturé plus loin par les arbres, comme un filtre à rattraper les souvenirs.

Les photos je les ai effacées, car elles étaient chargées d’un souvenir angoissé. Ici, il y avait un mélange de beauté, de poésie et de vies gâchées. Difficile de faire coïncider rapport réalité et rêve éveillé. Alors, voir ces paysages transformés par des arbres souillés, par la trace de certains humains aux actes insensés, annonce un changement de réalité difficile à accepter par les autres “Êtres humains”.

Les photos je les ai effacées, mais les objets sont restés. Personne ne veut aller les chercher, surtout pas l’humain. Difficile de se confronter et de se sentir concerné comme si rien ne pouvait être oublié. L’homme d’aujourd’hui a difficile de rêver. Il a bougé sa sécurité. Serait-il possible de réparer ?

UNE INSTALLATION PARTICIPATIVE

Un tas d’objets se trouvera à l’entrée du Jardin des Poètes. L’artiste invitera le public à placer ces objets dans le jardin. L’idée est d’éveiller les consciences et de rendre à chacun·e sa part de responsabilité vis-à-vis de la nature qui nous entoure. L’installation évoluera en fonction du temps, les objets bougeront en fonction du public, offrant à chaque moment des paysages différents.


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