Textes
Nous n'irons plus au bois...
De nos fraîches rêveries c'est
l'antienne.
Les lauriers que voilà
Ce sont chevaliers dans jardin de
magicienne.
Lorsque les lauriers sont coupés
Nos belles vont les ramasser
Dans leurs beaux bras ne savent ce
qu'elles tiennent.
La servante écosse les pois
Egrène les semences vertes
Du printemps. Les cosses ouvertes
Violées par ses gros doigts
Sur la table gisent offertes.
Quand Vénus eût couché
Dans l'herbe avec Anchise
Soudain elle fut prise
D'un grand remords sacré.
Elle courut plonger
Sa bavarde chemise
Dans l'onde du Léthé.