VANEIGEM Raoul

Biographie

Raoul Vaneigem, né à Lessines (Hainaut, Belgique) le 21 mars 1934, est un écrivain, révolutionnaire et médiéviste belge.

Il suit des études de philologie romane à l’Université libre de Bruxelles de 1952 à 1956. Il écrit, à 22 ans, son mémoire de Licence sur Isidore Ducasse, comte de Lautréamont. Il suit en 1957 et 1958 l’enseignement sociologique d’Henri Lefebvre qui est exclu du PCF. Agrégé de lettres, il enseigne à l’École normale de Nivelles dans le Brabant.

En 1961, il fut également l’auteur de la chanson, La vie s’écoule, la vie s’enfuit, dont la musique fut composée par Francis Lemonnier et la version la plus connue interprétée par Jacques Marchais.

Par l’intermédiaire d’Henri Lefebvre, il est mis en contact avec Guy Debord, et participe activement à l’Internationale situationniste de 1961 à sa démission en 1970, invitant la jeunesse de l’époque à « abandonner toutes les valeurs héroïques pour adopter un hédonisme radical résumé dans le mot d’ordre : “jouir sans entrave” ». Il contribue de façon importante à la revue que ce groupe a publiée.

L’une de ses œuvres les plus célèbres est son Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations, paru en 1967. Il s’inscrit dans le projet des situationnistes de renverser l’ordre social dominant. Il y exprime une critique radicale du monde en y dénonçant ses illusions, la survie que ces illusions produisent, et la fausse contestation qui en découle, et invite à un « renversement de perspective », en considérant que ce sont les contraintes qui empêchent la création. Dans Le Livre des plaisirs, paru en 1979, il renouvelle son invitation à une « jouissance sans entrave », qu’il présente comme une critique de la société marchande. En 1970, il présente sa démission à l’Internationale situationniste en répondant, par une lettre datée du 14 novembre, à la déclaration du 11 novembre signée par René Riesel, Guy Debord et René Vienet. Ces deux derniers signent le 9 décembre de la même année un communiqué de l’I.S. à propos de Vaneigem. Vaneigem est également l’auteur en 1974 d’un mode d’emploi de la révolution, publié sous le pseudonyme de Ratgeb, De la grève sauvage à l’autogestion généralisée.

Médiéviste reconnu, il a travaillé sur les hérésies et la résistance au christianisme, dans lesquelles il voit « les signes d’une civilisation à venir, fondée non plus sur l’aliénation du travail, le pouvoir et le profit, mais sur la créativité, la jouissance et la gratuité ».

L’œuvre de Vaneigem se divise en deux tendances. L’une, théorique, trouve sa justification dans l’idée que « la révolution n’est plus dans le refus de la survie, mais dans une jouissance de soi que tout conjure à interdire ». L’autre, faisant appel à une érudition de chercheur, tente de démontrer que l’esprit de la liberté et de la jouissance se rencontre dès le Moyen Âge central dans le mouvement du Libre-Esprit, qu’il distingue, dans un premier temps, des hérésies, dans lesquelles il voit « des filiales de l’orthodoxie », (Le mouvement du Libre-Esprit, 1986), avant de revenir sur cette opposition dans son livre sur « les hérésies, des origines au XVIIIe siècle », au titre évocateur de La résistance au christianisme, publié en 1993.

Biographie extraite de l’article wikipedia consacré à Raoul Vaneigem, disponible en ligne : <http://fr.wikipedia.org/wiki/Raoul_Vaneigem>

Bibliographie

  • Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations, 1967.
  • Le livre des plaisirs, éditions Encre, 1979.
  • Le mouvement du libre-esprit, 1986.
  • Adresse aux vivants sur la mort qui les gouverne et l’opportunité de s’en défaire, 1990 (prix quinquennal de l’essai 1991).
  • Lettre de Staline à ses enfants enfin réconciliés de l’Est et de l’Ouest, 1992.
  • Le livre des plaisirs, 1993.
  • La résistance au christianisme. Les hérésies des origines au XVIIIe siècle, 1993.
  • Les hérésies, 1994.
  • Avertissement aux écoliers et lycéens, 1995.
  • Nous qui désirons sans fin, 1996.
  • La Paresse, 1996.
  • Notes sans portée, 1997.
  • Dictionnaire de citations pour servir au divertissement et à l’intelligence du temps, 1998.
  • De l’inhumanité de la religion, 2000.
  • Déclaration des droits de l’être humain. De la souveraineté de la vie comme dépassement des droits de l’homme, 2001.
  • Pour une internationale du genre humain, 2001.
  • Déclaration universelle des droits de l’être humain, 2001.
  • Pour l’abolition de la société marchande pour une société vivante, 2002.
  • Salut à Rabelais ! Une lecture au présent, 2003.
  • Rien n’est sacré, tout peut se dire, 2003.
  • Le Chevalier, la Dame, le Diable et la Mort, 2003.
  • Modestes propositions aux grévistes, 2004.
  • Voyage à Oarystis, 2005.
  • Journal imaginaire, 2005.
  • Entre le deuil du monde et la joie de vivre (les situationnistes et la mutation des comportements), Verticales | phase deux, 2008.
  • De l’Amour, 2010.
  • L’État n’est plus rien, soyons tout, 2010.
  • Lettre à mes enfants et aux enfants du monde à venir, 2012.
  • Le cueilleur de mots, Éditions Atlande, 2014. (Carrés-rétros). Illustrations de Gabriel Lefebvre.
  • Histoire désinvolte du surréalisme, L’Instant, 1988
  • Histoire désinvolte du surréalisme, Libertalia, 2013

Bibliographie extraite de l’article wikipedia consacré à Raoul Vaneigem, disponible en ligne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Raoul_Vaneigem