SODENKAMP Andrée

Biographie

Née à Saint-Josse-ten-Noode le 18 juin 1906. A l’âge de 6 ans, en huit jours de temps, elle devint orpheline de son père Henry, journaliste et expert aux expositions canines et de sa mère Blanche-Henriette Leurs.
Son arrière-grand-père Arie était originaire des Etats autrichiens du Saint-Empire et il avait comme compagne une Tchécoslovaque (Margareta Matiéna).
Son grand-père Henryck était lieutenant-colonel au 3ème Hussard de l’armée de Guillaume 1er roi des Pays-Bas et était marié à une Hollandaise.
En 1925, elle fut nommée régente littéraire à l’institut Gatti de Gamont.
De 1927 à 1936, elle fut institutrice à Scharbeeck et au Lycée d’Etat de La Louvière.
En 1936, elle fut nommée professeur de Littérature, d’Histoire et de Géographie à l’Athénée de Gembloux.
En 1944, elle épouse Camille Libotte, en 1959, elle devient inspectrice des bibliothèques publiques.
En 1987, mort de son mari. Andrée Sodenkamp décède en 2004.

Bibliographie

  • Des oiseaux à tes lèvres, Ed. Heraldy, Charleroi, 1950.
  • Sainte Terre, Librairie des Lettres, Paris, 1954, Prix Renée Vivien, Prix Engelman.
  • Les Dieux obscurs, Georges Houyoux, Bruxelles, 1958, Prix de la Province de Brabant.
  • Femmes des longs matins, André de Rache, Bruxelles, 1965, Prix triennal de littérature, Prix Desbordes-Valmore, Prix Van Lerberghe.
  • A Rivederci Italia, André de Rache, 1965.
  • La Fête debout, André de Rache, Bruxelles, 1973, Prix Louise Labbé.
  • Autour de moi-même, André de Rache, Bruxelles, 1976.
  • Choix, André de Rache, Bruxelles, 1980, Prix Auguste Beernaert de l’Académie royale, Prix des Amitiés Françaises.
  • C’est au feu que je pardonne, André de Rache, Bruxelles, 1976, Grand prix de la Sabam.
  • C’était une nuit comme une autre, L’arbre à paroles, Amay, 1991, Prix de la Sabam.
  • Poèmes, Le Cri, Bruxelles, 1991.
  • Poèmes choisis, Académie Royale de Langue et de Littérature françaises, Bruxelles, 1998.

Textes

J’entrerai dans la mort

J’entrerai dans la mort
comme dans le ventre de ma mère.
Il y fera calme, sourd et clos.
Enfin j’arracherai mes herbages de vivants
qui traînaient après moi.
Ouverte sera ma bouche pour rire sous la terre.
Tout restera tracé par l’ongle de l’esprit
dans le cerveau sans battement,
papyrus écrit de signes immobiles.
je pourrais être encore un livre.

Commentaires

Les poèmes d’Andrée Sodenkamp s’imposent par l’ardeur: c’est de l’amour charnel qu’elle parle, avec tout l’éventail des abandons, des pudeurs, des ivresses, des excès. La chair sublime et la chait triste, jusqu’à l’évocation de la mort trouvent en elle une traductrice toujours passionnée. Située volontairement hors du temps, cette voix peut rappeler Marceline Desbordes-Valmore ou Anna de Noailles.

La poésie francophone de Belgique (1903-1926), Éditions Traces, Bruxelles.