SCHWARTZ Emile

Œuvres disponibles

Biographie

Emile Schwartz. (Namur, 1892-1970).
Directeur-fondateur de la revue : La vie et les hommes.
Poète, dramaturge, essayiste.
source : Le dictionnaire des Belges.

Bibliographie

Poésie
  • Tendresse, contes et poèmes en prose
  • Visage de mon rêve, Poèmes en prose
  • L'âme retrouvée, Méditation et poèmes en prose
  • La Meuse éternelle, évocation poètique de la Meuse millénaire
  • Vergers du soir, Poèmes en vers
Théâtre

  • L'immortelle aimée
  • Blanche-neige au bois dormant
  • Alix la lépreuse de La Cambre
  • Marthe de Béthanie
  • Noël dans la cité
  • Choeurs parlés
  • Jeux scéniques
  • Jeux de masses
Philosophie

  • Exploration des espaces intérieurs
  • Vivre dans l'éternel

Textes

Larmes intérieures

Ceux-là sont délivrés qui sanglotent leur mal
Et connaissent le baume et la douceur des larmes,
Moi, je ne puis pleurer. Et ne sais par quel charme
Apaiser mon chagrin étrange et sépulcral.

Il m'écrase le coeur, aussi lourd qu'une dalle
Et c'est en moi le noir silence du tombeau.
J'ai perdu tout espoir en un monde nouveau
Ma tristesse sans fin s'élargit et s'étale.

Mon courage n'est plus que loque dans le vent.
A qui puis-je crier, en ce moment, ma peine ?
Pourrais-je rencontrer une âme sereine,
pour comprendre et calmer mon atroce tourment ?

Je pleure longuement tout au fond de moi-même.
Mon être est corrodé par des larmes de feu,
Et je sens en mon coeur s'effondrer peu à peu
Tous les châteaux de rêve où naissent mes poèmes.

Commentaires

"J'ai toujours pensé, c'est écrié dernièrement Emile Schwartz, que la poésie n'était pas une entité mystérieuse, sophistiquée et alambiquée, telle que certains la veulent aujourd'hui, mais une grande fille toute simple, ingénue et vibrante, d'une admirable sincérité. La poésie n'est pas éïsme. Elle est, avant tout, la lampe d'or et de miracle qui,par son brusque et merveilleux rayonnement, peut révéler en nous les amoncellements de joyaux qui, sans elle, dormiraient à jamais dans les ténèbres. La poésie est Amour dans le sens le plus noble et le plus pur du mot. Et ceux qui ont le coeur et le front illuminé par elle connaîtront seuls la beauté de la Lumière."
source : extrait du Liminaire de Paul Darlon au receuil Les vergers du soir