MUIR François

Biographie

Naissance à Uccle le 1er octobre 1955 sous le nom de Jean-François de Bodt.

Etudes gréco-latines à Bruxelles. Enchantement à la lecture de l’Odyssée d’Homère. Amateur de blues, de jazz et de rock, des rythmes qui marqueront ses premiers écrits.

En 1974, reçoit un vif encouragement de l’éditeur et écrivain Luc Estang.

Voyage au Rwanda en 1975 où il réalise un film documentaire, Muraho.

1976, participe à l’Anthologie Cinq poètes du Nord, publiée par le Castor Astral.

1978, passe une année à Paris au cours Simon.

Fin des années 70, début des années 80, participe à plusieurs tournées internationales du Plan K, la troupe de Frédéric Flamand.

1984, expose ses peintures au Théâtre Banlieue à Ixelles.

Plusieurs amitiés jalonnent son parcours littéraire : Marc Dachy, Frédéric Baal, Jacques Izoard, J. M. Coetzee.

Son oeuvre est marquée par un balancement entre une quête spirituelle intense et une recherche de l’ivresse du corps. Une oscillation qui se retrouve dans la forme épurée de sa poésie et le foisonnement baroque de ses textes en prose.

Dans les années 90, s’installe en Thaïlande où il se marie.

Meurt à Bruxelles en 1997.

François Muir [en ligne]. Service du livre luxembourgeois, s.d. [consulté le 01/02/12] Disponible sur : www.servicedulivre.be/sll/fiches_auteurs/m/muir-francois.html

Bibliographie

Sous le nom de François Muir :

  • Walla, récit, Paris : Transédition, 1986.

  • Monsieur Rutil, roman, Paris : éditions Ledrappier, 1987.

  • Le Palais des Haches, roman, Bruxelles : Didier Devillez éditeur, 1995. (The Axe Palace, traduit en anglais par Michael Woosnam-Mills, Didier Devillez éditeur, Bruxelles, 2002.)

  • Le Vigile, roman, précédé de Walla, récit, Bruxelles : Didier Devillez éditeur, 1996. (Monsieur Rutil, Watchman, traduit en anglais par Michael Woosnam-Mills, Didier Devillez éditeur, Bruxelles, 1999.)

  • Ce qui fut le ciel, poèmes, Châtelineau : Le Taillis Pré, 1996.

  • L’Hypothèse du Miroir, poèmes, Bruxelles : Didier Devillez éditeur, 1996.

  • La Tentation du Visage, poèmes, Bruxelles : Didier Devillez éditeur, 1998.

  • Itinéraire de l’Eclipse, poèmes, Bruxelles : Didier Devillez éditeur, 1999.

  • Les Disparitions, poèmes, Bruxelles : Didier Devillez éditeur, 2000.

  • Le Mort des Commencements précédé de Dans l’Ignorance des Territoires, poèmes, Bruxelles : Didier Devillez éditeur, 2001

Sous le nom de Jean-François de Bodt :

  • Voix, poèmes, Bruxelles : éditions Henry Fagne, 1976.

  • L’erailleurs yeux, poèmes, Grivegnée : Atelier La Soif Etanche, 1976.

  • Nuit, Aube, poèmes, Bruxelles : éditions Henry Fagne, 1977.

  • Dessins, Bruxelles : Théâtre Banlieue, 1984.

 

 

Textes

L’HYPOTHESE DU MIROIR (extrait)

… Quelquefois,
Egaré,
Errant
Sur la crête
Du monde,
A la recherche
D’un visage.

~~~

Sous le ciel muet,
Sourit un passager.

Il ne connaît
Pas le chemin,
Lui qui ne reconnaît
Plus le présent.

Il est là,
Incertaine silhouette,
Souriant d’être
Ravi
Par la vacance
D’un sommeil
Dont le grand paysage
Tait le nom

~~~

La lumière
Qui encercle
Les yeux.

La parole
Qui se tait.

Nulle trace
De pas.

Le jour
Qui, de la lumière
Et l’absourdissant silence,
Se voit naître.

~~~

Le silence,
Cette percussion du temps,
Lorsque sur la rive
S’étend le songe

Nul rempart,
Sinon, l’épreuve de l’espace.

Commentaires

Quel autre sens donner à cette poétique minimaliste qui s’attache avec François Muir (1955-1997) à La parole / Qui se tait et à La brièveté / de l’oracle.

Bruxelles Poésie, L’arbre à Parloles 2000