MOLLET Olivier

Biographie

... Il fit des études moyennes et trois années d'arts graphiques à Saint Luc (Tournai) sans toutefois se révéler un élève particulièrement brillant. Son sens critique trop aigu, son esprit trop indépendant s'accomodaient mal de la discipline scolaire. Son âme était rebelle aux mathématiques, sa vocation purement littéraire. Elle se révéla à la lecture des Parnassiens : c'est assez dire qu'elle était de bonne étoffe. Il écrit et publie depuis l'âge de seize ans, mais avec une interruption de vingt années entre 1948 et 1969. Il fut durant vingt-sept ans secrétaire d'un grand couturier mais perdit sa situation par suite de la faillite de son employeur. Il revint alors à la littérature et, pour préserver son indépendance, devint son propre éditeur. Petit-fils et neveu d'imprimeurs, la typographie n'avait guère de secret pour lui. Ajoutons encore pour clore cette brève esquisse biographique, qu'il habite Bruxelles, qu'il est marié et père de trois grands fils dont l'un est chimiste, l'autre ingénieur civil électricien, le troisième faisant son droit. Tous sont donc des scientifiques qui, au désespoir de leur père, restent indifférents à la littérature. Ainsi va la vie en son ondoyante mutabilité!

Extrait d'un article de J. Hella dans "La Gazette de Huy", cité dans O. Mollet, Les Heures Grises, Bruxelles, 1969.

Bibliographie

Lettres à Ninette

Les immuables arabesques (poèmes)

L'Instant des ténèbres (nouvelles). Bruxelles : Chez l'auteur, 1969.

Les Fallacieux paradis (poèmes). Bruxelles : Chez l'auteur, 1969.

Les Heures Grises (poèmes). Bruxelles : Chez l'auteur, 1969.

Rimes égarées. Bruxelles : Ed. de Picardie, 1971.

Par la porte dérobée : esquisse de moeurs. Bruxelles : Ed. de Picardie, 1974.

Feuillets épars. 2. Bruxelles : Chez l'auteur, 1978.

Commentaires

... L'humour de l'auteur s'exprime avec naturel. Et c'est un humour fracassant qui ne rate jamais ses effets même dans les situations les plus noires. Nous avons rarement remarqué cela parmi les écrivains belges. Surtout que cet humour sans couac sait néanmoins demeurer toujours dans le meilleur ton. Et c'est le ton de tout ce petit volume, écrit en un style de qualité, sans défaillance. Un style pur, bien lié, sans maigreur ni protubérances.

Herman Frenay-Cid dans la Wallonie du 16-11-69, à propos de L'Instant des ténèbres.

 

... D'une plume élégante et ferme, l'auteur s'affirme prosateur remarquable. C'est un conteur tour à tour ému, satirique, réaliste qui tient son lecteur en haleine. Ses descriptions toujours sobres et sans bavures témoignent de son érudition. Elles enrichissent harmonieusement le style sans le surcharger.

Paul Erève dans le Bulletin de l'Association des Ecrivains Wallons, à propos de L'Instant des ténèbres.