MENDES Frédéric

Biographie

. CARTE DE VISITE

Arpentant les scènes slams en France et en Belgique, celui qu’on nomme Mysteur et Boule de Fred, allias 2fré se dit artiste hétéroclite auquel il ajoute  écrivain cosmopolite.  Suspendu tel un acrobate au fil du créatif allant du récit de vie, à la chanson, au rap jusqu’aux contrées poétiques. Il est également animateur et formateur d’atelier d’écriture. On le qualifie par ailleurs de  peintre parolier qui le  caractérise par le  poète performeur à la fois phraseur et diseur. Ce fervent  de l’oralité et de  l’écriture spontanée est un amoureux des lettres et de l’alphabet. A l’avant-garde de l’expression, il affectionne  l’art de la scène au titre de créateur qu’il convoite en qualité de passionné. Ecrivain infatigable usant de son stylo mitraillette, Il détermine  l’ acte écrit associé à l’art oral  à  un acte politique au service de l’engagement social et culturel en se faisant  la caisse de résonance, le  porte parole  auprès des sans voix.

– Luz das palavras – est sa  philosophie qui dans ce sens est la lumière des mots, celle qui lui permet de l’éclairer dans  les chemins à entreprendre et les voies à explorer.

. UN PEU DE PARCOURS

–          Performance dans les différentes scènes et lieux culturels en France (le café curieux, bibliothèque  municipale des hauts de Rouen, la rose des sables…) et en Belgique ( murmure café, la vénerie, le manège, Dolce Vita, l’Aquilone…) (2005-2008)

–          Living festival (coccinelle production), projet de déambulation poétique et musicale (2006)

–          Artiste en campagne et frère de sang, création d’atelier interactif autour de l’écriture et performance (2006)

–          Festivals des libertés (Bxl.Laïque) – travail d’écriture et scénique destiné à des interventions artistique itinérante (2007)

–          Collectif Consom.action (Asbl Respire et la Fondation des Générations Futures), co-écriture, travail d’acteur et mise en scène dans la pièce consom.com (2006-2007)

–          Micro-Marché (City- Mined), écriture de textes destiné à la lecture et la déclamation dans l’espace public (2007)

–          Membre et fondateur du collectif d’artistes slameur « dons d’organes » (2007)

–          Soirée « Haut Parleur » (Ambassade Universelle), performance et déambulation

–          Conférence Artémis (maisons des cultures de St.Gilles à bxl.), travail d’écriture et scénique dans le cadre d’intervention artistique autour de la question des rapports hommes/femmes (2007)

. APPELLATION D’ORIGINE CONTROLEE

Fils d’immigré portugais né le 06 mars 1970 en France dans la ville de Rouen situé en Normandie. Il  grandit dans un environnement social défavorisé et fait ses premiers pas dans les parcs HLMs au cœur des quartiers populaires de la banlieue rouennaise.  Il y puise son inspiration créative et développe sa personnalité de militant à travers l’engagement social qu’il porte pour les jeunes de son quartier. Baigner dans la culture hip hop d’abord en temps que danseur puis dj, écrivain et enfin interprète.

 « J’écris pour dire oui à la vie », l’écriture à ce sens se révèlera par une sorte de bouffer d’oxygène à sa propre condition d’existence vécu de manière décevante et contraignante. C’est de par une rupture à son environnement social et culturel d’origine qu’il consolidera sa pratique par rapport aux expériences et aux rencontres  qu’il construit dans d’autres milieux.

L’acte d’écrire deviendra véritablement une source d’investigation dans une recherche de sens  et de transmission à travers les ateliers d’écriture qu’il mène avec des jeunes. Il se réconcilie avec  L’espace public et indirectement avec une partie de lui-même en faisant des interventions artistiques dans la rue pour des actions ponctuelles de sensibilisation.

Tout porte et y est prétexte à écrire car, à fur et à mesure, c’est pour lui une histoire de passion rythmée par un engouement perpétuel à vouloir sans cesse mettre des mots à ce qu’il peut vivre et ressentir. C’est à la poésie aux accents de littératures avec qui il fait un mariage exquis avec des références à Garcia Lorca, Mahamoud Darwich, ou encore Nazim Hitkmet, Atonis,  Fernando Pessoa, José Saramango et sans oublier la poésie française (Châteaubriant,  Lamartine, Ronsard, Malherbe…) qui le confortera à développer sa démarche envers une poésie tout terrain qu’il qualifie d’urbaine, mais aussi avant tout contemporaine.

Autodidacte et puisant dans les  ressources créatives, sa formation se détermine essentiellement par le fruit de son vécu qu’il modèle à chaque rencontre et développe à  chaque expérience. C’est d’autant plus qu’il met à contribution sa pratique dans le théâtre avec un détour vers le scénario et aujourd’hui le slam.  Il aime cette écriture expérimentale nourrie d’humanité qui  défie les lois de la grammaire et questionne notre existence replaçant ainsi l’expression écrite et orale dans un objet de  partage et d’échange. Il demeure depuis 2000 à Bruxelles qui est son lieu de prédilection et d’adoption où il continue des ateliers d’écriture dans les écoles et les structures culturels. Il travaille à ces futurs projets, notamment prépare un projet d’édition et d’écriture d’une pièce de théâtre. Il lance également ces premières soirées dédiées à la libre parole sous la forme d’un évènement culturel dans un lieu occupé par des sans-papiers.

Textes

 

Tranche de vie

 J’invoque la vie.

 Qu’elle passe,

 Tantôt nous dépasse,

 C’est de cette vie-là, meurtrie !

 Que s’apparente  l’homme au coin de la rue qui mendie.

 Le vent souffle sur sa destinée

 Semant sur son passage les conditions de sa vérité.

 C’est un orage touché en plein cœur

 Qui tonne,

 Et raisonne

 De ses misérables douleurs.

 Arborant le bitume

 dans sa conquête d’histoire

 qui au delà des songes de l’habitude,

 de trottoir en trottoir

 se lave de toutes ses pluies d’inquiètude.

 Perdue dans une existence sombre et noir,

 Dans ses yeux parfois s’illumine,

 La lueur froide d’une flamme d’espoir.

 La force, le courage l’anime

 Porté par le poid sur ses épaules de son abîme.

 De survie, il a vévu,

 L’homme qu’à balayer l’automne

 Moussa, me semble-t’il se nomme ? ,

 A disparu.

 Il est de l’honneur à légitimer,

 Ce que fût

 Sa douce estime,

 Son grand mérite,

Et sa belle vertue

Qui désormais demeure

 Chez chacun nous,

 Le fruit d’un sommeil profond.

 L’écorché vif d’un restant de valeurs

 Baignant dans ses rivières de pitié,

 D’où s’écoule l’obscur soupçon de cette irresponsable,

Mais généreuse humanité.