LEMAIRE-DELBECQUE Marcelle

Textes

Et tournent les aiguilles Penses-tu quelquefois à ce beau jour d'été, D'or étaient les moissons, les chemins la poussière, Tout à coup sans raison nos yeux se rencontrèrent, Doux regard insistant au goût d'éternité! Et ce fut temps de miel et de félicité, Des furtifs rendez-vous, de nos divins mystères, Les instants de bonheur nous servaient de prières, Que toujours à genoux, l'on voudrait réciter! Maintenant, nous voici, chevelure neigeuse, Fatgués de marcher sur la route poudreuse, Mais qu'importent les ans quand le coeur reste fou ! Et si vite revient toute notre jeunesse, Lorsque des bras d'enfants nous entourent le cou, Nos deux êtres émus ne sont plus que tendresse !