JODOGNE Pierre

Biographie

Pierre Jodogne est né à Tellin, le 27 juin 1936, d’une mère d’origine ardennaise et d’un père d’origine liégeoise (archiviste aux Archives générales du Royaume, puis professeur de linguistique française et de littérature médiévale à l’Université Catholique de Louvain).

Il passa son enfance et sa jeunesse à Louvain. Il fit ses humanités à Basse-Wavre et à Ixelles (Collège Saint-Boniface).

Il fit ses études supérieures dans différentes universités : à l’Université Catholique de Louvain, où il obtint les diplômes de licencié, puis de docteur en philosophie et lettres (philologie romane), d’agrégé de l’enseignement secondaire du degré supérieur et de “bachelier en philosophie”; à l’Université de Bologne (Italie), où il obtint, en 1959, la “laurea di dottore in lettere”; puis à l’Université Libre de Bruxelles, où il obtint, en 1968, la licence spéciale en histoire du Christianisme.

Il a épousé, en 1963, Michèle Maitron, née à Paris, dont il a deux fils, Thomas et Simon.

Sa carrière l’a conduit du Fonds National de la Recherche Scientifique, où il fut aspirant de 1962 à 1965, à l’Institut Supérieur de l’Etat de Traducteurs et Interprètes de Bruxelles (1965-1988) et à l’Université Libre de Bruxelles (1974-1989), où il enseigna la langue, la linguistique et la littérature italiennes; enfin, de 1988 à 2001, à l’Université de Liège, où il devint professeur ordinaire de Langue et littératures italiennes. Il est actuellement retraité.

Il a été élu membre de l’Académie royale de Belgique en 1991.

Bibliographie

Ouvrages scientifiques :

– Jean Lemaire de Belges, La Concorde du Genre humain, éditée par Pierre Jodogne, Palais des Académies, Bruxelles, 1964, 149 p. (“Collection des Anciens Auteurs Belges”, nouvelle série, n° 5).

Jean Lemaire de Belges, écrivain franco-bourguignon, Palais des Académies, Bruxelles, 1972, XIV-535p. (“Mémoires de la Classe des Lettres”, coll. in-4°).

– Antonio Alamanni, Commedia della Conversione di Santa Maria Maddalena, Edizione critica a cura di Pierre Jodogne, Bologna, Commissione per i testi di lingua, 1977, LXIV-154 p. (“Scelta di curiosità letterarie inedite o rare dal secolo XIII al XIX, in appendice alla Collezione di Opere inedite o rare”, dispensa CCLXVIII).

Francesco Guicciardini, Le Lettere, Edizione critica a cura di Pierre Jodogne, Roma, Istituto storico italiano per l’età moderna e contemporanea, 1986-2005, 9 volumes parus.

Entre Italie et Pays-Bas méridionaux, Le “Libro de memoria” de la famille Cassina (1576-1650), Académie royale de Belgique, Bruxelles, 2002, 453 p. (Collection des “Anciens Auteurs belges”, n° 11).

– Edmond d’Hoffschmidt de Resteigne, Correspondance, édition critique et annotée par Pierre Jodogne, Académie royale de Belgique, Bruxelles, 2006, 789 p. (“Anciens Auteurs belges”, n° 13).

Ouvrages littéraires :

Récit :

L’ermite de Resteigne, récit, Emile Van Balberghe, Bruxelles, 1981.

Recueils poétiques :

(parus chez Emile Van Balberghe, Bruxelles)

Osselets, 1981.

Osselets II, 1982.

Neumes, 1985.

Lunaires, 1986.

Liernes, 1987.

Merrains, 1990.

Décans, 1993.

Chenets, 1998.

A consulter :

– Albert HENRY, Présentation de Pierre Jodogne, dans le “Bulletin de la classe des Lettres de l’Académie Royale de Belgique”, déc. 1987, p. 619.

Les Romanistes liégeois. Deux chroniques pour un centenaire, textes coordonnés et mis au point par Madeleine Tyssens, Françoise Tilkin, Paul Delbouille, Université de Liège, 1990, p. 188.

Prix obtenus :

Académie Royale de Belgique – Classe des Lettres : Prix annuel pour le mémoire intitulé Jean Lemaire de Belges, écrivain franco-bourguignon. Contribution à l’étude de l’italianisme en France au début du XVIe siècle (1970).

Collaborations :

– Revue belge de philologie et d’histoire (Bruxelles).

– Scriptorium (Paris-Bruxelles).

– Studi e Problemi di Critica Testuale (Bologne).

– Studi Francesi (Turin).

Textes

Je me distrais
conscient
des rumeurs dont le monde
ou s’amuse
ou s’ennuie.
J’ignore jusqu’aux lois
des jeux pressés,
prétendus importants,
qu’on appelle travaux;
pour survivre à ce jour
je feins d’en reproduire,
averti, quelques gestes.
Mais aileurs,
à l’écart,
à part moi,
volontiers je converse
avec ceux qui ne sont
d’ici ni d’aujourd’hui,
je me répète un nom que je célèbre
et m’entretiens
du seul plaisir
d’une longue recherche