MER
A mes voix contradictoires, répondent l'hiver dépouillé et la mer
cendreuse aux cendres du ciel unie,
Mer amie, dormante endormeuse.
Quant il me sera dit de mourir, que ce soit à l'image de ton
sommeil,
Et que ce soit, ainsi qu'effacées tes couleurs, dans le difficile
accrod
De mes démarches hostiles.
Que ce soit
Sur une plage blanche, où blanches mes mains de marbre se
confondront,
Heureusement reposées,
Dans la blancheur de tes sables libérés.
Douce voix de la mer, aux confidences de décembre,
Ainsi qu'un grande âme à peine enveloppé encore de réalité,
Mer doucement éloignée de mon sang,
Mer qui n'est plus qu'une lente respiration,
Voici ton immensité réduite au souffle de l'homme.