GUERIN Georges

Biographie

Né à Chimay en 1889 et mort en 1965, Georges Guérin était un poète francophone. Après des études commerciales, il devient fonctionnaire au ministère de l'Instruction publique, attaché à l'administration des Arts et des Lettres. Dans ses recueils, il dévoile une âme sensible et solitaire pour laquelle la poésie est un refuge. Ses poèmes sont mêlés d'enthousiasme, de mystère, de méditation et d'amour de la nature, de son pays natal. Il collabora à La société nouvelle, à Wallonia, à La Wallonie français, à La Renaissance d'Occident, à La Revue générale. Il fut l'un des fondateurs de La Belgique française, avec Richard Rupierreux.

Source bibliographique:

Legrain, Paul. Le Dictionnaire des Belges. Bruxelles : Paul Legrain, 1981. p. 244.

Bibliographie

  • Le récif : poèmes 1914-1922. Bruxelles : Albert Dewitte, 1923. 211 p.
  • Les Heures ingénues. Société belge d'Éditions, 1910.
  • Poèmes : 1911-1913.  Mons : Ed. de Flamberge,1913.
  • L'Eden intérieur. 1928.
  • L'Eden reconquis. 1928.
  • Ame en vigie. Bruxelles : Au glaïeul noir, 1929. 59 p.
  • Pollens. 1930.
  • L'Aurore perdue. 1938.
  • Prière pour le songe. 1946.
  • La Lumière endormie. 1950.
  • Propos de l'ombre et de l'éden. 1955.
  • Interlignes, intersignes. 1958.

Textes

Extrait : Le récif.

 

Je n'ai pas vu les soirs du monde

répandre aux horizons lointains, sur les pays et sur les ondes, comme une clarté plus profonde, le mystère des ciels éteints.

 

Sur les bords des mers pacifiques au climat des vents alizés, je n'ai pas vu la flore antique ni le grand soleil des tropiques $réchauffer les flots irisés.   Je n'aurai pas lu tous les livres ni goûté toutes les liqueurs. J'aurai passé mes jours sans vivre jusqu'à l'heure qui nous délivre des désirs infinis du cœur.

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Il n'est aucun pays sur terre où mon cœur ne soit solitaire et ne pleure les heureux jours où j'écoutais, dans le silence la voix des beaux rêves d'enfance chantant l'espoir à mes amours.   Et maintenant, la solitude me confère la certitude que les plus pures voluptés du savoir et de la sagesse ne sont, au prix de la jeunesse, qu'illusion et vanité.