Dieu, le diable et moi
Sous l’ océan, mijote le magma ;
Le doigt de Dieu y touille
Le diable, lui, roule en Mercedes
Le voilà qui s’arrête à ma hauteur
Merci, je préfère marcher
Dans la cuisine,
Comme du sel dans un sablier renversé,
Le café coule
La radio annonce qu’on a trouvé
Un ange conservé dans la glace
Dans le ciel,
La nuit est parsemée d’ étoiles,
Comme si Dieu avait postillonné
Le diable vole à l’ étalage ;
Il sifflote pour faire diversion
J’ ai mis une boule de graines dans mon jardin
Des chats complotent, hors de portée;
Ils se lamentent comme des bébés
Les chiens du quartier sont vivisectionnés;
Ils décèdent d’ excès de lait solaire intégral
Je jette le cochonnet très haut
Pour qu’ il ne retombe pas,
Pour ne jamais devoir révéler ma désadresse
J’ai suivi des cours par correspondance
Afin de la dissimuler
Il vente à verse
J’ acupuncture l’ air en furie
J’ y décèle un parfum vert frais
Les saints se chamaillent comme des enfants
On nous promettait pourtant une pause Milka
Extrait du Journal des Poètes n° 1/ 2008
Parution de janvier / mars 2008