FABLE Isabelle

Biographie

– Isabelle FABLE, née le 31 juillet 1949 à Ixelles, de nationalité belge – Études classiques latin-grec – Histoire de l’Art et Archéologie à l’ULB (inachevé) – Épouse Jean-Jacques FABLE en 1970. – Maman de quatre enfants, auteur de romans, poèmes, nouvelles, contes, textes pour enfants, deux pièces de théâtre, une adaptation théâtrale de Simenon, quelques essais, textes humoristiques et paroles de chansons

– Partage son temps entre famille et création, refusant résolument l’adage aut liberi aut libri

Parution de poèmes, contes, nouvelles dans diverses revues (Les Coulisses, Présence, Inédit, Repères, Le Reflet de chez nous, Pégase, Le Spantole, Roman Pays, Pégase, Les Elytres du Hanneton, Arts d’Oise…) et divers florilèges. Parution de certains textes sur mon site, sur Internet et sur le Mur de Poésie à Tours : www.multimania.com/crcrosnier

Souvent primée

Peu éditée – Membre de la SABAM, de l’AEB, de l’AREW – Déléguée d’Arts et Lettres de France à Bordeaux pendant quelques années

Bibliographie

Isabelle Fable est l’auteur d’une quinzaine de recueils, dont quelques-uns, présentés à des concours, ont  été finalistes :

  • Fleurs et chardons (1987) : finaliste au Prix Regain à Monaco en 87
  • Au clair de la lune (1992) : finaliste au Prix Scribande en 92
  • De vent, de sable et d’eau (1998) : finaliste au Prix Editinter en 98

Quelques œuvres publiées, la plupart en recueil collectif et suite à des concours littéraires.   – Un roman, Carambole du diable, Prix du Rotary P.A.Delforge paru en 2003 à Paris, Société des Ecrivains   – en 89 : quelques poèmes publiés dans l’Anthologie poétique éditée par Arts et Lettres de France à Bordeaux   – en 90, un poème sélectionné, publié dans le Livre d’Or de Vincent Van Gogh intitulé : Vincent. De la toile au poème, coffret édité par le CAP, (Connaissance de l’Art par la Poésie), à Auvers-sur-Oise   – en 91 : Le dernier papillon  (nouvelle plusieurs fois primée), notamment au concours de nouvelles organisé par La troisième Phase  ( Villers-la-Ville), publiée par les organisateurs de ce concours   – en 92 : Un amour de papier  (nouvelle plusieurs fois primée) Deuxième Prix à l’unanimité au concours de nouvelles organisé par Belgique-Loisirs, éditée dans le recueil intitulé Ma plus belle histoire d’amour aux éd. Belgique-France-Loisirs   –  en 96 :  La petite sorcière de la colline  (conte plusieurs fois primé), notamment : –Troisième Prix aux Arts et Lettres de France en 92. — Prix Patrick Virelles en 94 au Prix de l’Eau Noire à Couvin. — Deuxième Prix du concours du CEPAL en 96, publié dans le florilège 96 (Thionville)   – en 97 : Le crabe et la poupée (conte plusieurs fois primé) Premier Prix du concours du CEPAL, publié dans le florilège 97 (Thionville)   – en 98 : L’avis du chat (conte plusieurs fois primé, a reçu notamment le Prix du Conte de la Ville de Philippeville en 98 — Et le Prix Louis Delattre en 99 à l’unanimité, publié aux éd. Sol’Air à Nantes   – en 99 : La nuit d’Ophélie  (nouvelle plusieurs fois primée) publiée aux éd. Sol’Air (Nantes)   –  en 2000 : plusieurs poèmes primés au Concours biennal La Pyramide 2000 publiés dans le recueil édité par la Communauté Wallonie- Bruxelles   – en 2000 : un poème édité dans l’Anthologie des deux siècles, ‘Poètes de l’an 2000’ par les Dossiers d’Aquitaine, à Bordeaux

– en 2001 : un poème ( amputé d’un vers !) publié dans le numéro spécial de l’AREW intitulé Bonjour,  Monsieur le Maître   – en 2002 : Le loup qui avait peur de son ombre, conte plusieurs fois primé, notamment au concours Fénelon en Colfontaine, publié dans le recueil intitulé Loup, y es-tu ?, Colfontaine   – en 2002 : La petite sorcière de la colline (conte) publié dans le « recueil des textes laurés de 94 à 2000 au Prix de L’Eau Noire »(Couvin)
– en 2002 : certains poèmes du recueil Carnaval arc-en-ciel, finaliste au Prix de Poésie pour la Jeunesse organisé par le Ministère français de la Jeunesse et des Sports, publiés dans un recueil intitulé Au jardin des poèmes édité par la Maison de Poésie (Fondation Emile Blémont) à Paris   – en 2002 : Et vous encore, mineurs… (la nouvelle Lauréate du Concours de Nouvelles de La Revue Générale) éditée  par Duculot dans la Revue et en tirés à part   – en 2002 : les poèmes qui ont obtenu le Prix de la Ville de Liège au Concours biennal Pyramides 2002, publiés dans le recueil édité par la Communauté Wallonie-Bruxelles   – en 2003 : Quand ça va mal (chanson), Lauréate au Concours « S’aider en paix », gravée sur C.D. (Molenbeek) interprétée par le groupe AMISTAD sous le titre Paloma                                                             – en 2005 : quelques poèmes édités dans ‘L’Anthologie du poème bref’ par Les Dossiers d’Aquitaine, à Bordeaux   – en 2008 :  Prix Delaby-Mourmaux pour Femmes en souffrance (réédition en 2009 aux éditions Le Coudrier)   – en 2011 : Sur les ailes des lucioles. Recueil de haïkus (Éditions du Cygne, préface de Michel Ducobu).

Textes

    A l’alibi du temps   l’été s’habille de sécheresse et la soif s’assoupit sur le sable brûlant   ici et là garçons et filles s’enlacent encore en soupirant   sol insolent soleil lassant   la peau déjà se parchemine et se dessine à l’alibi du temps   et la vie se fracture sur la mort en partance   la jeunesse s’enfuit sans laisser de quittance           Et la mort en dentelles   Crotales en corolle   et la mort en dentelles qui pieuvre et manoeuvre et rançonne en coulisses et se glisse insatiable   tandis qu’ils inconscients s’entrelacent et s’enlacent se lovent et s’entrelovent en leurs draps de satin lacérés   et  si  las de serrer qu’ils se prennent  au collet de  l’amour mutuel  éternel et  mouvant comme le sable coulant au sablier de leurs mains assemblées         L’homme de roc   vantard impénitent trop sûr de soi et sans émoi petit soldat de bois de roc ou d’acier froid   serrant le vent dans ses haubans vendant son ventre au plus offrant vantant l’exploit de sa carcasse   maigre noyau sans carapace se plie se dresse et se ramasse sur le fil sec de sa faiblesse   tonitruant sur ses ergots se vrille supplie et s’égosille sans rien comprendre de la vie                       L’homme de vent   l’homme de vent devant la vie l’homme de paille s’éparpille dans la sciure de sa vie   craque et s’écaille en paillasson épouvantail épouvanté   sa voix s’éraille sur la scie des jours qui passent lancinants laminant l’âme mise à mort par l’usure du temps et la mélancolie   le feu de paille a fait long feu l’épouvantail ferme les yeux   déjà la faux se pointe et puis l’embroche   seul  demeure un reflet épinglé à la brume           Souvenirs fossiles   le vent se vêt de feuilles mortes   et la vieille courbée sous le poids des nuages porte sur son dos maigre un lourd fardeau de souvenirs fossilisés   les rudes pans d’hivers mortels les croix calvaires des naissances et les fleurs sèches des amours   bonheurs fragiles jalousement gardés   versés à tombereaux précieux dans le tombeau glacé de sa vieillesse solitaire       Aquarelle effacée   vague fusain sur les bribes de vie aquarelle effacée par l’océan impie   vagues fusant sur les bris des coquilles impitoyable saut de l’appel en avant de l’appel en aval   vagues frissons sur les débris d’esquilles de fragiles esquifs et de coquilles de noix à la pelle au canal   et la mer qui s’esquive et qui louvoie sans cesse   crayonnés imprécis de nos rêves d’enfants qui toujours nous poursuivent impitoyablement