DIDOT Sebastien

Biographie

Sébastien a suivi six années d’études artistiques à l’I.A.T.A., Namur, mais met très vite les choses au point : ces 6 années (…) ne m’ont pas appris le métier de la B.D. Étant autodidacte, j’ai beaucoup appris en lisant, en observant et en côtoyant les professionnels. Ses maîtres à penser sont : Tim Burton, Norman Rockwell, Hergé, Rimbaud, Edgard Poe.

Il a déjà collecté quelques prix.

Après la bande dessinée, il se tourne vers la poésie, le théâtre et l’écriture de pièce.

Sa grand-mère maternelle qui habitait Jéhonville (là où Paul Verlaine venait étant jeune) était poétesse.

source : Service du Livre Luxembourgeois

Né le 27 mai 1980. Illustrateur et poète.
En 2004, rencontre décisive et marquante avec Arthur Rimbaud à l’expo « Une saison en enfer » à Bruxelles.
Sébastien Didot revient avec le spectre Rimbaud qui ne le quittera plus.
Publications de quatre petits recueils de poèmes et du livre « ouvrage » (27 textes en prose, consultable à la maison des ailleurs de Charleville Mézière).
En novembre 2008, Sébastien Didot écrit la petite lettre ardennaise et l’envoie à l’Académie Française : le poète de Rochehaut prône le retour au vrai jus des campagnes, à la terre empuantie par la pluie.
En mai 2009, publication de « trois encoches » : fable dans laquelle apparaît un titan n’ayant rien d’un géant et d’un jeune poète.
Le Panthéon de ses écrivains : Rimbaud, Poe, Goethe et Virgile.

Bibliographie

De 2004 à 2008 :

Les heures scintillantes, Vieux Namur.
Obscures merveilles, Vieux Namur.
Clarté, Vieux Namur.
Viridis Nocta, La Rive Rouge.
Parnassum, La Rive Rouge.
Dolorosa, La Rive Rouge.
Le Busard, La Rive Rouge.
Ouvrage, La Rive Rouge.

Mai 2009 :
Publication de : Trois encoches (éditions de La Rive Rouge)

Textes

Fée sotte

Qui donc frappe à ma porte ?
C’est toi petite fée sotte ?

Entre donc en ma demeure
remplie de choses qui font du bien au coeur.

Que vois-je… tu me prends mon sucre, mon miel
Et toute ma farine de blé ?

Que fais-tu ? tu attises la flamme de mon foyer…
Maintenant tu y jettes mon sucre, mon miel
Et toute ma farine de blé ?

C’est à présent mes bûches que tu gaspilles.
Dans les hautes flammes tu jettes mes guenilles…

Ma demeure est en feu, jamais je n’aurais dû
l’ouvrir petite fée sotte, petite chipie !

Mon toit flambe, tout part en fumée
Et toi, tu t’enfuis dans la nuit éclairée.

Me voilà seul, avec rien d’autre
Qu’un vieux croûton de pain

Je sens le saumon fumé que préparaient jadis ces marins
Je n’ai plus de porte… je n’ouvrirai plus à la petite fée sotte !

extrait de Obscures merveilles

Clairvoyance ( 1 )

J’étale ici bas, dans une atmosphère peu banale, mes histoires :
Une déferlante de mots, de phrases, de véritables piqûres
démoniaques aspergés de vin précieux.

L’orage à lui seul démontre sa puissance et sa colère.
Mes écrits expriment à eux seuls : La colère.
Une aventure heureuse en somme et une attente faite homme,
avec l’élégance de la maturité.

Une bizarrerie éclatant au fin fond d’une vie, éclairant
une triste et navrante existence…
…mille étrangetés.

Les roses sont comme nous tous, elles tiennent à leur vie.
Et donc, je suis sorti de la mienne peu précise, mais imaginée
avec son but, ses chants apaisants.
Avec mes espoirs de lendemains et l’aptitude au travail,
je m’étendais, moi et mes mains, trinité, sur le bitume écarlate.

Des souvenirs, il en pleut, et quel dommage, les gens
les piétinent au temps sec : Heureux.

Extrait de Clarté

La petite lettre ardennaise

Tout ce qui fut écrit n’est plus
Restent ces mots, accrochés et qui suintent :

Je vois cela sans fin
Cela s’étend à perte de vue
Comme une traînée de purin
Dans un pré sec et nu

Ils se signent de leur main sèche
Au sombre bois de croix
Et leur champs s’endort sous le spectre
De cent corbeaux matois

C’est le poison, le jus des campagnes
Celles-ci n’étant point assiégées !

Mais vous – ce que je nomme : abrupte ministère
– et ceci vous définit pour le siècle –
En effet, messieurs de l’académie,
Il y a du gaz, du légume aqueux et
Et de la brume corrosive à ramener de là-bas !
Car seule la terre retournée et empuantie
Par la pluie vaut son couronnement littéraire !

Peu m’importe votre définition
Car qu’avez-vous compris, si ce n’est le
Sens de la marche dans vos salons feutrés
Et la façon de tenir l’épée ?

Ce qu’il faut, c’est usé l’outil
Dans une terre à blasphèmes
Entendez : – ceci est la poésie !
– ceci est littérature !

Je ne suis pas de ce monde
… me laisserez-vous crotter vos somptueux tapis?