Jean-Marie Corbusier a longuement fréquenté les « grands astreignants » et il en a retenu les leçons essentielles pour prendre appui sur la clarté des rares mots qui nous restent demeure.
René Welter
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Jean-Marie Corbusier est pris à parti par la poésie, celle qui sans cesse devient malgré les fractures et ruptures, celle qui hante sans se décliner, qui s’échappe aussitôt approchée ; elle est sans destination étant destination elle-même.
Pousser le souffle à bout, pousser le souffle jusqu’au bout, jusqu’à l’abrupt du respirable : très loin, jusqu’à son extrême, jusqu’à l’âpreté banale, où se détachant, il devient un trait exact, synthèse de la forme et du fond, de l’affect et de l’intellect, de la pensée et de l’émotion. Tout pourrait nous laisser croire que Jean-Marie Corbusier vit comme un être crispé, suspendu au fil du temps incertain ; il n’en est rien. Etant ici, il est ailleurs, de l’autre côté, où se conjuguent des morceaux de jour, d’air, de ciel, de silence et de lumière, devenant jour exact, air exact, lumière exacte.
Gaspard Hons